Vaccination contre le pneumocoque chez les adultes

Informations compilées par Domus Medica

La pneumonie peut être causée par un virus ou une bactérie. Une infection bactérienne à pneumocoque est plus risquée chez les personnes âgées. La vaccination peut-elle réduire le risque et chez qui la vaccination est-elle recommandée ?

Qu'est-ce que le pneumocoque ?

• Les pneumocoques sont des bactéries qui se transmettent d'une personne à l'autre par les gouttelettes inhalées lors de la toux ou des éternuements.

  Ils peuvent provoquer des infections des poumons (pneumonie) et des méninges au niveau du cerveau (méningite).

  La pneumonie causée par les pneumocoques peut être particulièrement grave chez les personnes de plus de 65 ans.

  Chez une personne sur quatre, un grand nombre de pneumocoques peuvent passer dans la circulation sanguine. Cela peut entraîner une infection sanguine ou une septicémie potentiellement mortelle. Ces infections invasives sont mortelles dans quatre cas sur dix.

  La méningite causée par les pneumocoques est également plus grave chez les personnes âgées. Huit personnes âgées sur dix qui contractent une méningite à pneumocoques en meurent. Les personnes qui contractent la maladie conservent des lésions (par exemple, une surdité).

Comment fonctionne le vaccin contre le pneumocoque ?

• Le vaccin apprend à l'organisme à fabriquer des anticorps contre la bactérie pneumocoque.

  En cas d'infection à pneumocoques, l'organisme peut alors produire plus rapidement des anticorps protecteurs et les chances de guérison augmentent.

  Le vaccin protège les personnes en bonne santé de plus de 65 ans dans la moitié des cas contre les infections invasives à pneumocoques (avec empoisonnement du sang).

  Le vaccin ne protège pas contre les autres formes de pneumonies.

  Chez les adultes en bonne santé, ces anticorps restent présents pendant cinq ans. La vaccination doit donc être répétée tous les cinq ans.

Qui doit être vacciné ?

• La vaccination est recommandée aux personnes présentant un risque élevé d’infection sanguine par le pneumocoque :

  • Adultes ayant subi une ablation de la rate.
  • Adultes dont la rate ne fonctionne plus
  • Adultes présentant une fuite de liquide céphalo-rachidien
  • Adultes ayant un implant cochléaire
  • Adultes atteints d'anémie drépanocytaire
  • Adultes présentant une pathologie de l'hémoglobine
  • Adultes dont l'immunité est affaiblie (en raison du VIH, de cancers du sang ou de médicaments)

  La vaccination est envisagée chez les personnes de plus de 50 ans souffrant de maladies cardiaques, pulmonaires, hépatiques ou rénales.

  Chez les fumeurs ou les personnes qui boivent trop, le risque d'empoisonnement du sang est accru et une vaccination peut être envisagée.

  Chez les personnes en bonne santé âgées de plus de 65 ans, la vaccination peut être discutée.

Quels sont les vaccins disponibles ?

• Deux vaccins sont actuellement disponibles en Belgique. Pneumo 23® et Prevenar 13®. Les deux ne sont pas remboursés chez les adultes. Le choix du vaccin ou de la combinaison de vaccins approprié dépend de votre profil de risque. Votre médecin généraliste en discutera avec vous.

  Le vaccin contre le pneumocoque présente peu de risques graves.

  Une légère douleur ou un durcissement peuvent apparaître au niveau du site d'injection. Vous pouvez vous sentir un peu fiévreux et fatigué et/ou ressentir des douleurs musculaires et articulaires. Cela disparaît spontanément après quelques jours.

  Parlez-en avec votre médecin.

  Ces informations sont destinées à soutenir et non à remplacer une consultation avec le médecin. Il suppose que le patient a été vu par le médecin généraliste et que les informations ont été discutées.

  Bibliographie:

  Domus medica. Patiëntinformatie: vaccinatie tegen pneumokokken bij volwassenen. Plus d’info sur leurs directives: https://www.domusmedica.be/richtlijnen/themadossiers/vaccinaties

Dossier prévention

Dépistage de cancer colorectal

• • On recense chaque année, entre 8000 et 9000 nouveaux cas de cancers du gros intestin dans notre pays.
  • En Belgique, le dépistage du cancer colorectal est recommandé tous les 2ans.
  • Il est totalement gratuit entre 50 et 79 ans.
  • Au plus tôt il est détecté, plus vous aurez de chance d’en guérir.

  Pour recevoir votre kit de dépistage, il suffit de le commander chez votre pharmacien. Ensuite, le réaliser chez vous.
  Les résultats seront envoyés dans les 15 jours chez votre médecin traitant qui vous communiquera les résultats.

  Vous trouverez plus d’informations sur les sites suivants :

  

  

  

Dépistage du cancer du sein

• Chaque année en Belgique , on recense entre 10 000 et 11 000 nouveaux cas de cancers du sein. Certains d’entre eux seront bénins , malheureusement d’autres diagnostiqués trop tard seront malins.

  Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. D’où l’importance du diagnostic précoce et donc du dépistage. Celui-ci est possible grâce à un mammotest.

  Cet examen est recommandé en Belgique, tous les 2 ans, à toutes les femmes entre 50 et 69 ans.

  Vous trouverez plus d’informations sur les sites suivants :

  

  

  

Cancer de l'utérus

• Le cancer de l'endomètre (ou cancer du corps de l’utérus) est le 5ème cancer féminin, par ordre de fréquence (après les cancers du sein, du gros intestin, du poumon et les cancers de la peau).

  Selon les chiffres du Registre du Cancer, 1438 nouveaux cas de cancers du corps de l’utérus ont été dénombrés en 2016.

  (Source : Cancer Fact Sheets, Registre du Cancer, Année d'incidence 2016, Bruxelles 2019)

  Le dépistage de ce cancer est possible par frottis. Celui-ci est recommandé ,tous les 3 ans, à toutes les femmes entre 25 et 64ans. Le frottis sera réalisé par votre gynécologue ou votre médecin traitant. Le dépistage est réalisable au sein des locaux de Medisina.

  Vous trouverez plus d’informations sur les sites suivants :

  

  

La grippe saisonnière

Définition

Qu’est-ce que c’est ?

C’est une infection du système respiratoire provoquée par le virus influenzae

• Quand survient-elle ?

  En hiver, le plus souvent entre les mois de janvier et mars

  Existe-t-il un vaccin ?

  OUI. Pour les personnes à risque, il est recommandé d’y avoir recours chaque année.

  Ce virus touche 5 à 10% de la population mondiale !

  Comment se propage-t-il ?

  La grippe est très contagieuse !

  Transmission du virus

  Via toux, éternuement, parole, rire, mains…

  • De grandes particules sont dispersées lors de la toux, l’éternuement. Elles se déposent sur les meubles, les mains,...
  • Particules de très petites tailles (droplet nuclei) suspendues dans l'air se dispersent avec les flux d'air peuvent se disséminer à distance de la personne

  Symptômes ?

  • Fièvre/ Sensation fébrile/ frissons
  • Céphalées
  • Sinusalgie/ otalgie
  • Problèmes respiratoires : toux, congestion nasale, maux de gorge
  • Symptômes gastro-intestinaux
  • Douleurs musculaires et articulaires
  • Malaise/ fatigue

  Quand apparaissent-ils ?

  Période d’incubation = temps écoulé entre l’infection par le virus et l’apparition des premiers symptômes, est de 24 à 48h

  Durée ?

  Cela dure entre 5 et 7 jours

  Complications de la grippe ?

  • Surinfections bactériennes
  • Bronchites, sinusites, pneumonies…
  • Pneumonie : rare mais taux élevé de mortalité
  • Autres manifestations plus rares : encéphalites, myocardites…
  • Hospitalisations, décès (les risques augmentent avec l’âge)

  Ne surtout pas confondre la grippe et: le rhume, un refroidissement, une angine ou encore une pharyngite

  La grippe est une maladie qui peut être grave

  

  Zoom

  Différence entre grippe et état grippal

  Symptômes(++)	Symptômes(+)
  Fièvre > 39°C	Fièvre 37-38°C
  Douleurs musculaires/courbatures	Frissons
  Fatigue intense	Nez qui coule
  Epuisement	Fatigue passagère
  Gêne respiratoire

  Risques	Risques
  Contagion	Contagion
  Complication bactérienne	Complication bactérienne
  Mort

  Prévention	Prévention
  Vaccin	Aucune

  Traitement

  • Les antibiotiques ne sont pas efficaces
  • Traitement symptomatique : Décongestionnant, antitussif, antidouleur, … et REPOS !
  • Mesure de prévention :
    • Hygiène des mains, serviettes/mouchoirs jetables
    • Solution hydro-alcoolique
    • Vaccin
    • Anti-viraux : (réservé pour des cas bien précis)

  Vaccination

  Recommandée pour les personnes suivantes :

  • Groupe 1 : les personnes à risque (de complications)
    • Toutes les femmes enceintes, peu importe le trimestre dans lequel elles sont ;
    • Toute personne en dessous de l’âge de 6 mois qui présente une affection chronique sous-jacente (stabilisée ou non) des poumons, du cœur, du foie, des reins, des troubles métaboliques ou neuromusculaires, troubles immunitaires (naturels ou induits) ou avec un IMC > 35 ;
    • Personnes à partir de 65 ans ;
    • Personnes admises dans un établissement ;
    • Enfants entre 6 mois et 18 ans sous traitement chronique à l'acide acétylsalicylique
  • Groupe 2 : le personnel du secteur de la santé
  • Groupe 3 : les personnes qui vivent sous le même toit que
    • des personnes du groupe 1 ;
    • des enfants âgés de moins de 6 mois
  • De plus, le Conseil Supérieur de la Santé recommande également la vaccination de toutes les personnes âgées de 50 à 64 ans, même si elles ne souffrent pas d'un trouble à risque, notamment si elles fument, boivent de manière excessive ou sont obèses.

  Le vaccin fait-il mal ?

  Oui, parfois

  Les personnes Allergiques à la protéine d’œuf ne peuvent pas se faire vacciner !

  Questions fréquentes:

  1. Peut on contracter la grippe en se faisant vacciner ?

  • NON, car le vaccin est constitué de débris.
    Mais parfois un vaccin peut entrainer des réactions générales : < 15 , % telles que fièvre modérée, myalgies, arthralgies, malaise (nettement moins intenses qu’une grippe) 6 à 12 heures après administration

  2. J’ai été vacciné et j’ai été "grippé"...

  • ! Ne pas confondre grippe et "refroidissement"...
  • Saison hivernale (de novembre à avril) : propice à tous les autres virus qui attaquent les voies respiratoires

  ! Le vaccin n’est pas efficace à 100 % contre le risque d’infection

  3. Le vaccin protège contre les virus de l’année précédente ?

  • NON, généralement, chaque année, le vaccin contient des virus différents (nouvelles souches).
    Sa composition est déterminée par l’OMS sur base d’observations épidémiologiques, mais parfois, un virus inattendu déclenche une épidémie.
  • NON, car l’immunité diminue progressivement après la vaccination, la protection devient plus faible après un an

  4. Est-ce nécessaire lorsque l’on est en bonne santé ?

  • Personne n’est à l’abri de la grippe. Chacun d’entre nous à été infecté par un virus, à une ou plusieurs reprises, sans en ressentir considérablement les symptômes
  • Si vous appartenez à un groupe à risque, vous êtes susceptible de contracter une infection plus grave que la moyenne

  5. Pourquoi se faire vacciner ?

  • Protéger les personnes dont je m'occupe, mes collègues, ma famille et moi-même,...

  

  6. Le virus influenza peut-il être transmis au patient par les mains du soignant malade, ou par voie aérienne ?

  • Oui, La grippe peut avoir des conséquences graves pour les patients

  7. La vaccination des professionnels de santé offre-t-elle une protection aux personnes fragilisées qui reçoivent leurs soins ?

  • Oui, des études montrent que la mortalité globale des résidents diminue lorsque le personnel est vacciné contre la grippe

  8. Par quelles voies se transmet le virus de la grippe ?

  

Les vaccins

Comment cela fonctionne-t-il ?

Un vaccin contient des germes pathogènes morts ou fortement affaiblis.

Le système immunitaire réagit en créant des anticorps.

• 

  Dès que de vrais germes pathogènes entrent dans le corps…

  • le système immunitaire les reconnaît plus vite
  • les anticorps déjà créés neutralisent l’intrus immédiatement
  • la maladie ne peut donc pas se développer, la personne est protégée!

  

  Pourquoi vaccine-t-on ?

  1. Protection de l’enfant vacciné

  • Protection contre des séquelles voire un décès suite à une infection grave.

  2. Immunité collective de la population générale

  • Le germe pathogène est moins transmis d’une personne à l’autre.
  • Les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées, sont protégées de façon indirecte.

  La rougeole

  

  3. Eradication définitive des maladies contagieuses

  • Par exemple: disparition de la variole grâce au vaccin en 1977 > plus besoin de vaccin!

  4. Construction de l'immunité

  • La vaccination est plus simple, plus sûre et plus économique que le traitement d’une maladie grave.

  Mieux vaut prévenir que guérir!

  Bangladesh, 1973

  

  Dangereux? Pas du tout!

  Effets secondaires connus et possibles:

  • Fièvre
  • Réaction locale: rougeur, induration de la peau
  • Douleur légère à modérée à l’endroit de l’injection

  Très rarement: réaction allergique

  

  Il n’y a aucune évidence scientifique qu’il existe un rapport entre les vaccins et des maladies graves ou chroniques.

  Des questions? des remarques.
  Parlez-en à votre médecin